Demander de l’aide, est-ce avouer sa faiblesse ?
- Catherine Luminet
- 4 juil.
- 2 min de lecture
De très nombreuses personnes pensent qu’elles doivent absolument résoudre seules leurs difficultés. D’ailleurs, si elles rencontrent une difficulté, c’est de leur faute, puisque, tout le monde le sait bien, « il n’y a pas de problème, juste des solutions ».
La société encourageant la pseudo autonomie pour tout (déclarer ses impôts, retrouver un travail, surmonter un événement traumatique, échapper à une phobie, etc) nous pousse à penser que l’on est incapable, et même peut-être faible, si on a besoin d’un coup de main, d’un accompagnement, d’une explication ou d’un regard extérieur.
C’est de cette façon que vous pouvez traverser de nombreuses difficultés et les obstacles dans votre vie. Autour de vous, les gens savent que vous vivez une période difficile, mais on vous explique que la colère ou la tristesse, ça n’a qu’un temps : « prenez sur vous et avancez ! ». On accepte éventuellement que vous alliez vraiment mal, mais « quand même, vous pourriez vous secouer un peu ! ».
C’est encore et toujours le fameux « quand on veut, on peut ! ». Mais est-ce si simple, voire si simpliste, que cela ?
Aller demander de l’aide, c’est peut-être s’avouer qu’on ne peut pas faire face seul.e, mais c’est surtout savoir être plus efficace : quand on se foule une cheville, on accepte d’avancer avec des béquilles quelques temps, pour simplement pouvoir se déplacer sans trop souffrir ni aggraver le problème. Et quand on est fatigué de nager en pleine mer, une bouée permet à la fois de garder la tête hors de l’eau, mais aussi d’espérer atteindre le rivage.
Quand on ne veut plus souffrir d’un traumatisme, d’une habitude qui ne nous convient plus, d’une réaction trop vive, ou de quoi que ce soit d’autre, demander de l’aide c’est parfois la seule bonne chose à faire pour atteindre son objectif. Parce que les solutions sont en vous, mais inaccessibles pour le moment. Parce que seul.e, vous ne les voyez pas. Parce que souvent, c’est le questionnement d’une tierce personne qui aide à trouver les réponses.
Et si finalement, savoir demander de l’aide c’était une vraie force ?







Commentaires